L'île des Ravageurs fait alors face aux bords de Seine tant appréciés. Selon la légende, l'île longtemps inoccupée, aurait abrité un repaire de brigands au XIX° siècle. En fait, il s'agissait de chiffonniers qui ramassaient tissus, métaux et autres objets abandonnés pour les revendre.
Profitant de la toute nouvelle loi autorisant l'enfouissement des animaux, Georges Harmois et Marguerite Durand créent le 2 mai 1899 la Société française anonyme du Cimetière pour chiens et autres animaux domestiques.
Le 15 juin 1899, la société achète au baron de Bosmolet la moitié de l'île des Ravageurs située en amont du pont de Clichy. Ce cimetière est le premier cimetière animalier au monde à voir le jour.
Après avoir obtenu l'assurance que la loi du 21 juin 1898 sur l'enfouissement des animaux domestiques serait respectée, le Préfet ne s'oppose pas à la création du cimetière.
A la fin de l'été 1899, le Cimetière des Chiens d'Asnières est officiellement ouvert au public.
L'architecte parisien Eugène Petit, dont plusieurs immeubles du XIV° arrondissement portent la signature, est chargé de dessiner l'entrée du cimetière. Il concevra le portail de style Art Nouveau, flanqué de deux portes pour le passage des piétons.
En 1976, le comblement du bras de Seine, rendu possible par la disparition d'une seconde île, l'île Robinson, fait perdre au cimetière son caractère insulaire.


Patrimoine Français
Avec les années, le cimetière se peuple de monuments et de sépultures importantes. Dès 1900, la direction fait ériger, face à l'entrée du cimetière, un monument à la gloire de Barry. Ce chien, qui vécut au début du XIXe siècle, appartenait aux moines de l'hospice du grand Saint Bernard. La légende veut qu'après avoir "sauvé la vie à 40 personnes, il fut tué par la 41e !..."
Autre témoin du lien unissant hommes et animaux, le monument dressé à la mémoire des chiens policiers victimes du devoir. Érigé en 1912, quelques années après que les commissariats de banlieue se furent dotés de chiens de police, il abrite Dora (1907-1920), du commissariat d'Asnières ; Top, plusieurs fois médaillé ; Papillon, huit ans de service dans le XVIe arrondissement ; Léo, tué au service...
Des animaux vedettes et des animaux de vedettes ont également trouvé un dernier refuge au Cimetière d'Asnières. Rintintin, le valeureux héros du feuilleton télévisé ; Prince of Wales, dont l'épitaphe explique qu'il "parut 406 fois sur la scène du Théâtre du Gymnase" en 1905 et 1906 ; Kroumir, le chat d'Henri de Rochefort, dont on raconte qu'il est mort de chagrin quatre jours après son maître ; et les animaux de compagnie de Camille Saint-Saëns, de Courteline, de Sacha Guitry, de princes et de ducs...
Ainsi, au hasard d'une promenade, peut-on découvrir la reconnaissance d'une mère à qui le chien Loulou "rendit son enfant qui en 1895 se noyait dans la Garonne. Le brave loulou n'avait que neuf mois et de plus une patte cassée...". Plus loin, un petit chien de pierre tend la patte à un soldat casqué. C'est Mémère, née en 1914, et qui resta quinze ans durant la mascotte des chasseurs à pied.
Ailleurs, sur des plaques de marbre, entourées de fleurs, un nom, deux dates et une photo. Pour Pupuce, Sultan, Minouchette, Ulysse ou Rubis.



Enfin, anonyme parmi les anonymes, un chien errant vint mourir, le 15 mai 1958, aux portes du Cimetière. La direction lui érigea un monument. C'était le 40 000e animal à être enterré dans la nécropole... Les chats vivants y ont aussi leur domaine, "la maison des chats", entretenue par une association qui leur apporte assistance.
Curiosités
Mais le cimetière d'Asnières ne serait rien sans la multitude des anonymes, chiens, chats, oiseaux, lapins, tortues, souris, hamsters, poissons, chevaux et même lions, singe, gazelle, fennec, maki dont les sépultures richement sculptées ou simplement fleuries témoignent
de l'affection de leurs maîtres.



Avec les années, le cimetière se peuple de monuments et de sépultures importantes. Dès 1900, la direction fait ériger, face à l'entrée du cimetière, un monument à la gloire de BARRY: Ce chien, qui vécut au début du XIX° siècle, appartenait aux moines de l'hospice du Grand Saint Bernard. Les jours de tempête de neige, il recherchait les voyageurs égarés. La légende veut qu'après avoir "sauvé la vie de 40 personnes, il fut tué par la 41ème !.
L'avenir du cimetière...
Après sa création, le cimetière connaît un succès croissant mais rencontre des difficultés chroniques. La plus récente est certainement celle de 1986, quand le conseil d'administration décide l'arrêt de toute activité et la fermeture définitive du cimetière pour le mois de septembre 1987. Vivement émus, les amoureux du vieux cimetière se mobilisent. La mairie d'Asnières prépare alors un plan de sauvetage et demande notamment le classement du site.
Le 29 septembre 1987, la commission départementale des Hauts de Seine, à la demande du ministre de l'équipement, Pierre Mehaignerie, inscrit le site du cimetière des chiens compte tenu de " son intérêt à la fois pittoresque, artistique, historique et légendaire ".
En mai 1989, la mairie d'Asnières rachète à la Société Française anonyme du cimetière pour chiens et autres animaux domestiques le terrain et en confie la gestion à une société indépendante. Enfin, le 1er février 1997, la mairie d'Asnières reprend en main la gestion du cimetière pour aborder sereinement son second siècle d'existence. Des travaux de restauration ont lieu en 2001.
BARRY :
Un monument à la gloire de ce saint-bernard du début du XIXe siècle est érigé par la direction du cimetière. Ce chien appartenait aux moines de l'hospice du Grand-Saint-Bernard et selon la légende aurait «sauvé la vie à 40 personnes, il fut tué par la 41e. » RINTINTIN, le chien dont un des descendants, Rintintin IV, fut le célèbre acteur du feuilleton télévisé.Monument à la mémoire des chiens policiers. Il fut construit en 1912, les commissariats de banlieue venant d'être dotés quelques années plus tôt de chiens. Il abrite ainsi plusieurs chiens policiers dont "Dora" (1907-1920) du commissariat d'Asnières, "Top", plusieurs fois médaillé, "Papillon" huit ans de service dans le 16e arrondissement de Paris ou "Léo" tué en service.Kroumir, le chat d'Henri Rochefort les animaux de compagnie de Camille Saint-Saëns, d'Alexandre Dumas, de Courteline et de Sacha Guitry,le lion de Marguerite Durand , Masseraux (1989) et Tsoytong, chevaux de course Mémère ou DICK, des chiens des tranchées pendant la Première Guerre mondiale
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