Pour conclure provisoirement notre propos...

Il est maintenant grand temps, en considération des ravages que cause à la nature sa surexploitation industrielle, d'élaborer une véritable « morale du vivant » et à partir de là, un droit de la vie et à la vie pour les toutes les créatures, grandes et petites, qui constituent le système holistique du vivant. Cette démarche ne doit évidemment pas se voir réduire à une manifestation de sensiblerie déplacée ou de sentimentalisme, elle s'impose tout au contraire d'un point de vue strictement praxéologique dans la mesure où l'on sait désormais que les formes de vie apparemment les plus humbles peuvent être aussi la clef de voûte sine qua non de l'architecture biologique.
Une telle conception des relations de l'homme, des sociétés humaines et de la Nature va évidemment à rebours de la vision trivialement utilitariste et instrumentale selon laquelle la nature est strictement conçue et perçue comme « ressource » exploitable. Il s'agit d'opérer un renversement de l'idéologie ultralibérale - notamment dans sa variante libertarienne - qui fait marchandise et commerce de Tout; ce que nous voyons particulièrement avec la montée en puissance du brevetage du vivant et l'appropriation de molécules naturelles (d'origines animales ou végétales) ou de modèles bioniques, lesquels, par définition, appartiennent a priori au patrimoine universel de l'Humanité.


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